TOP FILMS


Avec ce top, la question est de savoir quelles sont les œuvres qui ont bercé mon enfance, ma jeunesse et surtout ma cinéphilie…

Je n’ai retenu que dix films majeurs, qui m’inspirent encore énormément aujourd’hui et que je revois au moins une fois par an pour le plaisir, entre amis ou en famille. Ce sont des œuvres où je peux superposer des souvenirs de visionnage inoubliables, car chacun d’entre eux a été une expérience unique.


STAR WARS : UN NOUVEL ESPOIR (1977)

Et le premier qui m’a attrapé, c’est celui de la célèbre trilogie de George Lucas, que j’ai découvert chez moi, au format VHS. À côté des classiques Disney des années 80-90, Star Wars : Un Nouvel Espoir (A New Hope) est l’un des premiers longs-métrages de fiction que j’ai découvert alors que je venais à peine de souffler mes cinq bougies.

C’est d’abord avec amusement que je le regardais, avant de me le rembobiner plusieurs fois jusqu’à ce que la bande se dégrade fatalement.

L’objet de science-fiction qu’il représentait à cette période n’avait pas l’ampleur ni le gâchis d’aujourd’hui, où la surexploitation et la surmédiatisation ont finalement eu sa peau. Il n’y avait que de la tendresse et de la noblesse dans ce voyage du héros, Luke Skywalker, jeune fermier contraint d’affronter le monde extérieur et un mal qui circule librement. Je ne le regardais pas avec autant de recul qu’aujourd’hui, mais l’analogie d’un chevalier sans armure qui doit sauver une princesse emprisonnée dans une sinistre forteresse, gardée par un sinistre dragon noir et au souffle terrifiant ne m’a pas échappé.

Les partitions de John Williams ne sont pas non plus à négliger. Du début à la fin, il triomphe aux côtés des personnages, qu’ils soient les héros ou les antagonistes.

Et quand bien même, je considère l’Empire Contre-Attaque comme le sommet de la saga, tout épisode confondu, c’est tout de même le premier volet qui m’a permis de voyager dans cette galaxie lointaine, très lointaine…

Avec les quelques lectures que j’ai eu à côté, notamment des contes et autres nouvelles de jeunesse, c’est ainsi que la réalisation de Lucas m’a saisi, tout comme ses références, que j’ai découvert par la suite.

C’est pourquoi je vous redirige vers la filmographie d’Arira Kurozawa (Les Sept Samouraïs, La Forteresse Cachée, etc.) et les débuts de Lucas (THX 1138, American Graffiti).


BLADE RUNNER (1982)

Maintenant, que j’ai acté mon entrée dans le 7ème Art avec la science-fiction, il est temps de se tourner vers l’œuvre du genre que je place en haut de la pyramide. Blade Runner de Ridley Scott est de loin un de ses meilleurs ambassadeurs.

Avec mes différentes lectures parallèles, comme notamment « Le Meilleur des Mondes » d’Huxley, je ne pouvais que trouver l’immersion souhaitée par le cinéaste, qui a magnifiquement trahi le roman de Philip K. Dick.

En insistant sur nos référentiels et en se tournant vers la surpopulation, il met en lumière des êtres conscients, qu’ils soient enchaînés ou conditionnés. Il nous questionne sur l’orgueil humain, où la raison n’a peut-être pas sa place dans un monde aussi cynique. Chaque goutte de pluie camoufle ainsi une vérité, que l’on doit accepter de voir, pour enfin acquérir l’indépendance, si chère à tous. Vivre pleinement ses émotions serait le début d’une nouvelle étape.

Je précise également que j’ai d’abord découvert la version cinéma sur VHS, avant de camper derrière la director’s cut, que je trouve sublime en tout point. En tout, il en existe huit. Comptez également sur la composition de Vangelis pour dynamiser cette intrigue, pleine de mystères et de fantasmes !

Pour en savoir plus sur les influences et les œuvres de Ridley Scott, plongez-vous dans ses univers, du plus minimaliste au plus ouvert (Les Duellistes ; Alien, le huitième passager ; Gladiator, etc.)


PRINCESSE MONONOKE (1997)

Pas de Disney dans ce top ? C’est souvent la question que l’on me pose. Mais à vrai dire, qui n’a pas grandi avec les films d’animation de sa génération ? Je ferai un aparté sur mes coups de coeur du studio enchanté, mais pour cette fois, je vais plutôt retenir cette pepite japonaise qu’est Princesse Mononoke.

C’est par la voie d’une sortie scolaire que j’ai découvert l’odyssée d’Ashitaka, un prince vertueux dans un monde violent.

Hayao Miyazaki n’est pas à son premier coup d’essai et continue ainsi de surprendre dans sa poésie fantaisiste, où l’homme tente de prendre le pas sur la nature, voire une divinité qui y règne. Le débat est donc idéologique, mais également écologique, car tous ces bipèdes sont évidemment soumis aux ressources qui les entourent et qui les rendent fatalement dépendant.

De l’action, de la tendresse et de la spiritualité sont au rendez-vous. Joe Hisaishi s’assurera également d’accompagner notre visionnage de compositions sans faille et mémorable.

Outre « Le Voyage de Chihiro » , que je pourrais également conseiller, le studio Ghibli regorge bien entendu d’autres merveilles, à l’image de « Le Conte de la Princesse Kaguya » d’Isao Takahata.


LE CERCLE DES POETES DISPARUS (1989)

Il faut savoir que les mots, la lecture et le théâtre ne m’ont pas toujours passionné, jusqu’à ce que j’enterre définitivement cette idée à la suite d’un visionnage qui a changé ma vie. Le travail de composition et de création sont les vertus des poètes, jeunes ou ermites, car c’est bien ce que souffle discrètement ce Cercle des Poètes Disparus.

Je ne dis pas que ma vocation serait identique, mais la démarche elle, est similaire à la croyance de ces jeunes qui n’ont que l’avenir devant eux.

Bien entendu, ce sera au forceps et avec l’instinct de résistance que l’on pourra accéder au triomphe, celui d’un enseignant touchant et protecteur. Robins Williams lui donne ainsi tout un cachet chaleureux, là où l’institution qui l’emploie vise à renverser la liberté de pensée. C’est d’autant plus une torture quand cette problématique s’invite également chez soi, et où la fuite semble la seule alternative contre un système qui esquisse d’art, jusque dans sa préface.

Une histoire passionnante et émotionnellement prenante ! Veillez à garder quelques mouchoirs près de vous !

Pour prolonger cette quête de la conscience, laissez-vous tentez par deux autres teen-movies que j’affectionne particulièrement. Breakfast Club, qui réunit cinq personnalités dans une salle de colle, en couplant le visionnage avec La Folle Journée de Ferris Bueller, pour finir sur Donnie Darko, qui évite autant de raccourcis que possible afin de mieux nous surprendre sur l’éveil de la maturité.


DOUZE HOMMES EN COLERE (1957)

À présent, faites entrer l’accusé et accueillons donc Douze Hommes en Colère (Twelve Angry Men) de Sidney Lumet avec un engouement des plus honorables.

Il s’agit de mon premier souffle et mon premier regard sur un film de procès, en huis-clos, où les jurés tentent de délibérer sur le sort d’un jeune garçon, issu de l’immigration, accusé de meurtre. La sentence serait évidemment lourde, mais nous ne mettrons pas vraiment le pied dans la salle d’audience du tribunal, car les plaidoiries ont déjà été prononcées, en prélude du récit. Le cinéaste se prête alors au jeu d’enquêteur, où l’on finit par remonter des pistes morales, afin de mettre en évidence un certain mal-être dans la société américaine de l’époque. Les apparences sont ainsi décortiquées et ce sera dans les détails d’une vie que l’on trouvera un discours sur l’humanité, qui doit à tout prix triompher en sortant de cette salle, où l’on suffoque au même rythme des débats.

Si vous avez déjà pu passer par ce classique et que vous en voulez plus, allez donc voir Serpico et Un Après-midi de Chien, du même réalisateur, qui étale de nouveau son portrait sociétal à d’autres niveaux.

Sinon, pour rester dans le cadre d’un procès, mais plutôt hors-champ cette fois-ci, plonger dans « Des Silences et des Ombres ».


LE BON LA BRUTE ET LE TRUAND (1966)

Ce qui est authentiquement américain, est également devenu un classique italien. Le western spaghetti fleurit avec une grande inventivité dans Le Bon, La Brute et le Truand (The Good, the Bad and the Ugly) de Sergio Leone.

Ce n’est pas une surprise, mais ce film continue de me faire de l’effet, à chaque visionnage. C’est un réel plaisir de se laisser emporter dans une croisade à travers les déserts et les cadavres de la guerre de Sécession. Leone commente ainsi l’Amérique, divisé en plusieurs territoires, plus ou moins affectés par les conflits d’intérêt.

Il met au centre du récit trois personnages complémentaires par leur violence, mais également différent par leur moralité. C’est donc leur parcours que l’on suivra, jusqu’à ce que vienne l’instant fatidique, d’un « truel », au cœur d’un colisée, où les morts les regardent, où les morts les attendent. Rien que pour la prestation de Clint Eastwood et pour la composition impeccable d’Ennio Morricone, ce film vaut le détour.

S’il vous faut plus de sensations, les reste de la trilogie du dollar de Leone devrait vous plaire (Pour une poignée de dollars, Et pour quelques dollars de plus).

Dans un autre registre, « 3h10 pour Yuma » est un western, sous forme de conte, qui fait la belle part à l’espoir et à l’humanité.


WEST SIDE STORY (2021)

J’adore énormément les comédies musicales. Je pense que les premiers films d’animation Disney y sont pour quelque chose et j’ai pu en (re)découvrir au fil du temps. Plusieurs œuvres m’ont particulièrement marqué et bien que j’aurais souhaité mettre en avant du Jacque Demy, je voulais surtout ne pas passer à côté de Steven Spielberg, le cinéaste avec qui j’ai grandi et qui m’a fait passer par toutes les émotions.

« E.T. » est le premier film que j’ai découvert de sa filmographie, avant de passer aux « Aventuriers de l’Arche perdue » et aux mastodontes « Les Dents de la Mer » et « Jurassic Park ». Autant dire que je partais avec toutes les bases, dans un équilibre du jeu de la terreur et de l’émerveillement.

Mais revenons à notre film. Je suis bien entendu passé par la version de 1961 il y a quelques années, afin de découvrir les partitions de Leonard Bernstein. Et pourtant, je considère cette dernière adaptation en date, du célèbre « Roméo et Juliette » de Shakespeare, comme un modèle quasi-parfait d’une époque qui répond à la nôtre. Le supplice et les caprices de l’amour constituent un désir dangereux, non seulement pour un couple qui nage à contre-courant de leur communauté respective. D’autres récits auraient insisté sur la force de leur union interdite et sacrée, mais l’intelligence du texte et de la mise en scène font que la rivalité des orphelins de la rue et des immigrés portoricains aspire tout le fantasme de Tony et Maria.

Si vous en voulez plus, vous pouvez traverser la manche pour découvrir Singin’ In The Rain ou rester du même côté de l’Atlantique, mais sur la côte Ouest, pour s’arracher la délicieuse fable qu’est La La Land. Mais ce serait un gâchis de passer à côté de Jacques Demy et la composition de Michel Legrand, sans qui une bonne partie des comédies n’auraient pas eu le même impact (Les Parapluies de Cherbourg, Les Demoiselles de Rochefort).


LA VIE EST BELLE (1946)

Mon film de Noël par excellence ! Je ne suis pas le seul à adouber Frank Capra et « La Vie est Belle » (I’s a wonderful life), bien entendu.

Si je me permets de le revoir une fois par an depuis mes dix ans, c’est qu’il a une place fondamentale dans cette sélection.

Il s’agit d’un drame familial qui tourne autour de la réussite d’un père et surtout de ses échecs. A travers ce dernier, dans un élan divin, c’est le discours simple de la raison qui l’emporte. Une régression parfaite qui redonne foi en l’humanité, à voir sous un plaid, en famille ou entre amis proches, une boisson chaude à la main.

Un film qui vous fera pleurer de bonheur !

Dans un autre registre, il est aussi bon de rappeler que ce film est différent de celui de Roberto Benigni, fin années 90, portant le même titre chez nous. Je recommande tout de même cette fable historique, où l’on a ôté la gaîté de juifs déportés. Si le sujet ne se prête pas à la comédie, il y a une certaine justesse dans le jeu de l’acteur-réalisateur, entre le fantasme et la réalité.


THE THING (1982)

Et si on parlait un peu horreur pour changer ? J’ai mis pas mal de temps avant de vraiment m’acclimater à ce genre. Même par curiosité, j’ai vécu des moments traumatisants, car trop jeune, avec de nouveau « Les Dents de la Mer » de Spielberg, le téléfilm « ça », « Hollow Man » de Verhoeven et « Vampires » de John Carpenter.

C’est pourtant, c’est chez ce même metteur en scène que trône The Thing. Mon film d’horreur préféré est donc un film de monstre, où l’humanité est au centre des débats.

Un groupe de scientifiques isolé en plein Antarctique doit faire face à une créature qui prend la forme de ses victimes. Peu à peu, c’est la paranoïa et la peur qui parlent d’eux-mêmes. Tout le monde est suspect et personne ne peut vraiment se cacher. Cela verse également dans le body-horror, avec des effets pratiques encore indémodables. Le vertige est vraiment là et la tension nous attrape de bout en bout, jusqu’au dernier souffle du récit.

S’il vous faut plus de frissons de la part du maître de l’horreur, passez par le reste de sa trilogie de l’apocalypse : « Prince des Ténèbres » et « L’antre de la folie », des pépites également. Et si c’est déjà fait, venez prendre votre pouls sur « Alien » de Ridley Scott, où il revisite l’instinct de la final girl.


PHANTOM THREAD (2017)

Et pour finir en beauté, mon regard se tourne vers Paul Thomas Anderson, un cinéaste qui a autant expérimenté que réussi ses tours de passe-passe à l’écran.

En rendant hommage au dernier tour de piste de Daniel Day-Lewis, il s’insère également dans le portrait de son héros, couturier renommé, qui ne voit que les silhouettes des personnes qui l’entourent.

L’arrivée soudaine d’une femme, interprétée par Vicky Krieps, va alors provoquer la collision attendue pour enfin briser les traditions de ce dernier, dans une grâce absolue. En dévoiler davantage enlèvera le goût du sensationnel qui en découle, car il s’agit d’une œuvre qui cherche intentionnellement à faire mûrir cette pointe d’émotion qui sommeille dans un fil de couture.

Si la démarche de ce cinéaste vous plaît, faites un tour vers la comédie romantique Punch Drunk Love, avec Adam Sandler à contre-temps de sa prestation habituelle et le précieux Magnolia, qui ravage ses personnages pour en sonder l’âme. Sinon, l’année 2022 avance, mais son Licorice Pizza sorti en janvier reste indétrônable à mes yeux.


J’espère que cette liste vous aidera à vivre de nouvelles expériences et peut-être à vous découvrir un peu plus.

N’hésitez pas à partager vos tops et vos recommandations, si vous le souhaitez.

Si vous êtes plus format court et cliffhangers réguliers, mes séries préférées sont par ici.

Et sur le reste de mon étagère, il reste toujours un peu de place pour de la pure lecture, avec de fabuleux romans.

Bonne séance !

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