
Une lycéenne rend visite à sa tante malade en compagnie de six amies. Isolées dans une grande demeure perdue au milieu de nulle part, les jeunes filles assistent à d’inquiétants événements surnaturels une fois la nuit tombée.
Aunty et ses drôles de dames

“46 ans après sa sortie, le public de l’hexagone a officiellement l’honneur de découvrir une comédie horrifique pop et jouissive, dont nous connaissons que trop bien les cinéastes qui s’en sont inspirés. Rocambolesque, visuellement sidérant et terrorisant, House possède une saveur unique dont le premier visionnage, et sans doute pas le dernier, nous donne l’impression d’avoir le cerveau qui se liquéfie, la tête qui flotte et les doigts engourdis, soit à peu tout ce qu’on l’on trouvera dans cette sinistre maison hantée en somme.”
“Obayashi se donne à cœur joie d’expérimenter toutes sortes d’outils, afin de provoquer un état de transe chez le spectateur, que ça puisse titiller sa rétine autant que sa curiosité. Prévoir le plan suivant est mission impossible et avec un tel élan d’originalité et de générosité, le cinéaste enchaîne les techniques de transition et de découpage qui font penser à des spots publicitaires. Ayant fait ses armes dans la communication et au diapason de son audience, jeune et pleine de vie, il n’est pas étonnant de le voir s’épanouir avec un budget confortable et un plateau géant pour répondre à tous ses désirs mortifères. Plans superposés, arrêts sur image, stop-motion, ralentis, accélérations, filtres de couleur et rendu épileptique par moments, c’est ce genre de descente aux enfers dont on capte volontiers les effets qu’une drogue aurait sur nous.”
“Véritable pépite d’un genre nouveau, on prend un véritable plaisir à traverser House à toute allure. Ce premier long-métrage de cinéma pour Nobuhiko Ōbayashi est une réussite, qui hante le spectateur du premier au dernier plan. On s’y perd joyeusement dans cette fable survoltée, où le refrain mélancolique des compositeurs Asei Kobayashi et Mickie Yoshino nous restent en tête. Et autant dire que les yeux de Sam Raimi se sont forcément posés sur cette œuvre culte avant de concevoir son Evil Dead. De même on peut également y voir les stigmates du cinéma de Quentin Tarantino, Joe Dante, John Landis et plein d’autres cinéastes occidentaux. Ce trésor bien gardé partage dorénavant tous ses bienfaits, car son auteur est parvenu à vulgariser de manière visuelle comment vivre l’horreur. Il nous le démontre de façon ludique et hilarante, car toute sa mise en scène repose sur des paramètres optiques et auditifs, en nous arrachant la précieuse bouée qui nous raccroche à la réalité. C’est à se demander si l’on revient entièrement d’une telle expérience, mais dans tous les cas, on en garde un souvenir merveilleusement impérissable.“
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