Hunger Games : La Ballade du serpent et de l’oiseau chanteur


Le jeune Coriolanus est le dernier espoir de sa lignée, la famille Snow autrefois riche et fière est aujourd’hui tombée en disgrâce dans un Capitole d’après-guerre. À l’approche des 10ème HUNGER GAMES, il est assigné à contrecœur à être le mentor de Lucy Gray Baird, une tribut originaire du District 12, le plus pauvre et le plus méprisé de Panem. Le charme de Lucy Gray ayant captivé le public, Snow y voit l’opportunité de changer son destin, et va s’allier à elle pour faire pencher le sort en leur faveur. Luttant contre ses instincts, déchiré entre le bien et le mal, Snow se lance dans une course contre la montre pour survivre et découvrir s’il deviendra finalement un oiseau chanteur ou un serpent.


Un tirage favorable

Note : 3 sur 5.

“Retour sur Panem, retour dans l’arène. Les Hunger Games n’ont pas fini de dévoiler tous leurs secrets et quoi de mieux qu’un préquel pour en détailler l’origine. Avant de devenir le président et le patriarche de ces jeux de la faim, Snow était un jeune homme rêveur et plein d’ambition. C’est à travers son regard et celui du Capitole que Francis Lawrence relance le nouvel arc de Suzanne Collins, en revenant à l’essentiel et en valorisant l’étude des personnages. […] Nous arrivons à la dixième édition des jeux et il est capital de faire gonfler le rang des spectateurs autour de cet événement, méprisé par l’ensemble des districts qui composent le pays. Tout l’enjeu est de prolonger le divertissement, tout en créant une attache émotionnelle entre celles et ceux qui se situent de part et d’autre de l’écran de diffusion. C’est ainsi que l’autrice nous amène subtilement sur le terrain inattendu des Hunger Games, où la compétitivité bat son plein dans les rangs du Capitole. Collins nous rappelle alors que cette lutte ne concerne pas uniquement les tributs, mais également les mentors, qui s’affrontent pour un titre prestigieux qui les mettrait définitivement à l’abri de la famine et de toute pression politique. S’il faut attendre une bonne heure avant de faire couler du sang dans l’arène, le combat le plus passionnant et le plus psychologique se situe hors-champ des caméras, loin des regards indiscrets.”

“Le jeune Snow doit s’en remettre à son tribut Lucy Gray Baird, au caractère bien trempé et encore plus insolente que le geai moqueur qui libérera Panem de son emprise. Personne ne se porterait volontaire pour cette jeune femme qui n’a que sa voix pour se défendre. Il n’est donc pas surprenant de voir Rachel Zegler camper ce rôle, elle dont on a découvert les talents dans le fabuleux West Side Story de Steven Spielberg. Sa voix ensorcèle tous les reptiles qu’elle croise et ce Snow pourrait bien en faire partie. Leurs destins sont intimement liés, mais qui tiendra le plus longtemps dans le jeu de manipulation qu’ils ont eux-mêmes mis en place ? […] Malheureusement, tout s’écroule assez rapidement à la fin des jeux. La tension retombe et l’intrigue conclut sa tournée au-delà des frontières du Capitole, là où on a pu retrouver une explosion de couleurs dans le code vestimentaire, comme pour oublier la couleur cendrée de la guerre passée. C’est à partir de là qu’un nouveau chapitre s’ouvre et que Snow devient peu à peu le félon conquérant qui est prédestiné à créer un nouvel ordre sur Panem. Lors de son pèlerinage à ciel ouvert, ses émotions sont effacées et l’ambiguïté reste totale quant au sort de son entourage. Ce dernier acte semble de trop dans un film qui cumule déjà beaucoup d’interrogations sans réponse. Là où les deux parties de La Révolte n’avaient pas lieu d’être, on se serait bien gardé une tranche pour un autre épisode.”

Ce spin-off s’adresse aussi bien à ceux qui ont grandi avec Katniss que ceux qui souhaiteraient directement en découdre avec les lois impitoyables de Panem. Le jeu de pouvoir ne fait que commencer. Reste à savoir si la noirceur, parfois mal intégrée et souvent peu assumée dans la quadrilogie, peut davantage s’accentuer dans cette nouvelle épopée. Espérons également que la contrainte du raccord avec le roman original de 2008 n’empêche pas l’innovation des jeux ou la maturité de la lutte des classes, dont le portrait reste à achever.”

Retrouvez ma critique complète sur Le Mag du Ciné.


Catégories :Action, Aventure, Drame, Science-FictionTags:, , ,

2 commentaires

  1. Mouais. Pas vu un seul film de la série. A priori, ce n’est pas avec celui-ci que je vais commencer.

    • Je t’avoue que j’ai préféré revenir sur la director’s cut de “Battle Royale” depuis le visionnage.
      Mais il y a de quoi récompenser les adeptes de Suzanne Collins et son univers dystopique.

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