
À 14 ans, Ali est un adolescent à la dérive. Sa mère qui l’élève seule ne trouve d’autres solutions que de l’envoyer au village au Mali pour finir son éducation. Dix ans plus tard, Ali revient. Malgré les doutes de sa mère auprès de qui il est prêt à tout pour briller, il devient l’imam de la cité. Adulé de tous et poussé par ses succès, Ali décide d’aider les fidèles à réaliser le rêve de tout musulman : faire le pèlerinage à la Mecque.

La valeur du pardon

“La foi n’est pas nécessairement religieuse lorsque l’on porte sa famille dans son cœur. Le Jeune Imam brosse un portrait plein de nuances et d’amour à travers une rupture mère-fils, que Kim Chapiron et Ladj Ly agrémentent de leur sensibilité.”
“Des Misérables aux Merveilles de Montfermeil, difficile d’accrocher à cette dernière note d’intention, qui s’est perdue dans la folie administrative. Kim Chapiron compte pourtant réinvestir cette cité, qui regorge avant tout d’expatriés qui ont tout à prouver pour exister, aussi bien dans leur propre communauté que dans leur propre foyer. Ce n’est donc pas La Crème de la crème que le cinéaste dépeint ici, mais bien une famille qui a la lourde tâche d’être respectable, afin de pouvoir assurer le nouveau départ initié par la matriarche des lieux.”
“Le Jeune Imam crée de l’inconfort dans le sentiment d’échec qui justifie pourtant la quête de reconnaissance d’un fils envers sa mère. Si l’exemple n’est pas exclusif à la religion musulmane, la valeur du pardon reste universelle et proportionnelle à ceux qui savent s’écouter. Une mère médite sur les choix d’un enfant qui hurle désespérément à travers le Coran. C’est là que se situe toute l’intensité du récit, qui questionne sans cesse son public sur les notions d’amitié, de fraternité et de seconde chance.”
Retrouvez ma critique complète sur Le Mag du Ciné : Le Jeune Imam : la valeur du pardon.
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