
En avril 1976, débute le deuxième procès de Pierre Goldman, militant d’extrême gauche, condamné en première instance à la réclusion criminelle à perpétuité pour quatre braquages à main armée, dont un ayant entraîné la mort de deux pharmaciennes. Il clame son innocence dans cette dernière affaire et devient en quelques semaines l’icône de la gauche intellectuelle. Georges Kiejman, jeune avocat, assure sa défense. Mais très vite, leurs rapports se tendent. Goldman, insaisissable et provocateur, risque la peine capitale et rend l’issue du procès incertaine.
Coupable d’insolence

“Il marche seul et n’est pas d’humour à chanter La Marseillaise. Ce n’est pas Jean-Jacques Goldman, mais bien le demi-frère de celui-ci dont il est question dans un procès qui porte son nom. Pierre Goldman est soumis aux préjugés d’un tribunal, qui doit statuer sur un crime qu’il n’aurait pas commis. Certains souhaiteraient le faire taire à jamais, mais ce lieu sacré, où la parole est d’argent, pourrait bien se retourner contre lui, contre sa volonté et son l’innocence qu’il clame haut et fort, si bien que toute provocation de sa part devient un argument social à développer pour Cédric Kahn.”
“Kahn fait le choix de nous enfermer dans les assises d’Amiens, où le ludisme est pleinement exploité à partir du siège du public et non celui du juré. Tout le monde participe activement à cette affaire, suffisamment médiatisée pour que l’on ait un avis à donner. Les différentes classes sociales, venues d’ici et d’ailleurs, toute la France de droite et de gauche sont réunies dans le colisée de la Justice. La présomption d’innocence de Pierre occupe une bonne partie de l’intrigue, car les témoignages convergent, puis divergent. Les contradictions s’additionnent, au détour de souvenirs un peu trop poreux pour qu’on y croit.”
“Le Procès Goldman n’est pas seulement celui d’un homme en colère, mais bien celui d’une France scindée en deux, scindée entre l’autorité et les révolutionnaires. Le portrait de la justice n’en est que plus pertinent, soulignant l’atmosphère hostile d’une époque pas si lointaine. Au fil d’un film au suspense triomphant, on nous invite ainsi à prendre conscience d’une déroutante démocratie.”
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Très très tentant ! Après avoir laissé passer le procès de le Palme d’Or, je vais tâcher de ne pas rater celui-ci.
Deux œuvres assez complémentaires pour moi. J’espère que tu pourras rattraper les deux 🙂
Je me suis laissé prendre au jeu du procès avec grand plaisir.