
« Faisant suite à Cognac et Beaune, le festival du film policier s’est imposé comme le rendez-vous de tous les amateurs de polar. Depuis sa création en 1982, l’événement poursuit sa quête des meilleurs films noirs et devient rapidement associé à des grands noms du cinéma tels que Claude Chabrol, André Téchiné, Bertrand Tavernier, ou Nicolas Winding Refn.
Après un lancement digital en 2021 et une première édition physique en 2022, Reims Polar revient du 4 au 9 avril 2023 pour dresser une cartographie internationale du meilleur du film noir. Entouré de jurys et talents du cinéma, Reims Polar propose au public une programmation éclectique et exigeante composée d’une quarantaine de films qui vient questionner le genre à travers des rencontres, des masterclasses et des moments de dialogue et de partage. »
Palmarès 2021
- Grand Prix La Loi de Téhéran Saeed Roustaee (Iran)
- Prix du jury Marché noir Abbas Amini (Iran)
- Prix de la critique La Loi de Téhéran Saeed Roustaee (Iran)
- Prix du public Boîte noire Yann Gozlan (France)
Palmarès 2022
- Grand Prix Assault Adilkhan Yerzhanov (Kazakhstan)
- Prix du jury Are You Lonesome Tonight? Wen Shipei (Chine) & The Execution Lado Kvataniya (Russie)
- Prix Sang Neuf Cadejo blanco Justin Lerner (Guatemala)
- Prix Sang Neuf du Jury Jeunes de la Région Grand Est Des feux dans la plaine Zhang Ji (Chine)
- Prix Police The Execution Lado Kvataniya (Russie)
- Prix de la critique The Execution Lado Kvataniya (Russie)
- Prix du public The Generation of Evil Emilis Vėlyvis (Lituanie)
L’ouverture en fanfare du festival policier de Reims ne pouvait espérer mieux qu’un hommage au cinéma italien et à l’énorme carrière de Pierfrancesco Favino, lui-même acteur clé du dernier thriller endiablé d’Andrea Di Stefano (Paradise Lost, The Informer), Dernière nuit à Milan (L’Ultima Notte Di Amore).

Franco Amore est un homme droit, la colonne vertébrale de l’exemplarité, jusqu’à ce qu’une opportunité s’offre à lui. La situation financière des forces de l’ordre Milanaises joue dans cette balance, car la reconnaissance est loin de payer la retraite de l’officier, qui a offert 35 années de service. Pourtant, tout se joue en une soirée, à travers une cité plongée dans les ténèbres, dans un exercice de style qui peut rappeler un certain Michael Mann (Collatéral, Heat, Manhunter). Seuls quelques phares de voitures et des lampadaires tenteront d’apporter de la lumière, un luxe que de nombreux partis cherchent à arracher dans le même mouvement. La bande-son électro terrifiante de Santi Pulvirenti sert également d’adrénaline au spectateur auquel on invite pour une longue nuit blanche. Andrea Di Stefano réussit ainsi un braquage à l’italienne, là où les héros de L’Or se barre ont maladroitement jouer leur coup.
À ne pas manquer le 7 juin prochain en salle.
Je confirme, cette ouverture sous tension dans une nuit milanaise éclairée au gyrophare ne pouvait mieux inaugurer cette troisième édition de Reims Polar.
Une soirée d’ouverture qui nous gratifia de surcroît de la présence de Pierfrancesco Favino et du réalisateur Andrea du Stefano.