Synopsis : Deux jeunes femmes se réveillent chaque matin aux portes du palais de justice de Montréal pour assister au procès hypermédiatisé d’un tueur en série qui les obsède, et qui a filmé la mise à mort de ses victimes. Cette obsession maladive les conduit à tenter par tous les moyens de mettre la main sur l’ultime pièce du puzzle, qui pourrait définitivement confondre celui que l’on surnomme le Démon de Rosemont : la vidéo manquante de l’un de ses meurtres.


Grande révélation de ce début d’année 2024, Les Chambres rouges est un incontournable thriller psychologique québécois. En salles à partir du 17 janvier. Pour cette occasion, retour sur une magnifique rencontre dans les locaux de Darkstar à Paris, en compagnie du cinéaste Pascal Plante et son actrice principale Juliette Gariépy. Des échanges enjoués entre passion et fous rires.

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Le film existe via les images numérisées dont on est bombardé.

« Je pense qu’il y a moyen via la fiction, via l’art, via le cinéma de nous rapprocher de gens ou des cultures que l’on ne côtoierait pas naturellement, comme la natation olympique dans Nadia, Butterfly. Ici, il y a eu énormément de recherches judiciaires sur la cybercriminalité. »

« Le point de départ est une fascination plutôt vague sur le phénomène social des femmes, majoritairement obsédées par des tueurs qui sont, statistiquement, largement des hommes (rires). Et puis, je me rappelle que j’avais entendu parler de procès de certains tueurs, où elles venaient les voir en personne. Les gens arrivaient très tôt au Palais de Justice pour s’assurer une place. À l’époque, je me suis vaguement dit que ça en ferait des personnages fascinants, que c’est un angle que l’on a très peu vu, alors que des films sur les tueurs en séries, il en existe des milliers. »

« Pour nous, le procès continue dans la vraie vie aussi, avec nos même spectateurs qui parlent du film. Ça se fait depuis que la voix de la personne qui consomme le film est valorisée à cause des notes, à cause de l’hyperdigitalisation de tout.  C’est comme si le procès continue après sur Internet. Et c’est sur Internet que c’est digéré par la communauté et qu’on décide si le film est bon ou pas. »

« Mon défi, ce n’est pas de m’attarder sur la technologie au sens le plus geek et le plus strict, mais c’est plutôt de réfléchir au comportement de l’humain qui utilise des technologies.« 

« C’est plutôt Kelly-Anne qui m’a appris des choses sur moi et que maintenant j’ai une partie d’elle. En fait, j’aime dire que la force que Kelly-Anne a, c’est celle que ma mère a aussi et que j’ai utilisée, mais que je ne pense pas que moi dans ma vie de tous les jours j’utilise cette force, cette ardeur, parce que je ne parviens pas à mes fins. Parce que la réalité, c’est qu’il faut aller dans le même sens que nos morales. »

Propos recueillis le 7 décembre 2023.

Retrouvez l’interview complète sur Le Mag du Ciné.


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