Liane, 19 ans, téméraire et incandescente, vit avec sa mère et sa petite sœur sous le soleil poussiéreux de Fréjus. Obsédée par la beauté et le besoin de devenir quelqu’un, elle voit en la télé-réalité la possibilité d’être aimée. Le destin semble enfin lui sourire lorsqu’elle passe un casting pour Miracle Island.

Sans influence
« Pour sa première incursion sur la Croisette, Agathe Riedinger possède tous les arguments nécessaires pour faire valoir son sujet auprès du jury, et notamment sa présidente, qui pourrait y voir une itération de sa poupée Barbie. Malou Khebizi succède à Sarah-Megan Allouch qui interprétait déjà Liane dans le court-métrage de Riedinger, J’attends Jupiter (2018). Ce premier long présenté en compétition à la 77e édition du Festival de Cannes part du même postulat. Le monde du showbiz fascine et empoisonne l’esprit de la jeune femme. Mixons le tout avec les ingrédients qui composent Ève (2019), à commencer par l’escalade d’une hypersexualisation du corps féminin. C’est ainsi que la cinéaste française recycle intelligemment ses thématiques afin d’obtenir cette allégorie de la femme « moderne », pleine d’imperfections, ce qu’elle nomme diamant brut. »
« Le film d’Agathe Riedinger manque d’être à l’image de son propre titre. En polissant tous les contours possibles à mi-parcours, la cinéaste compense ses lacunes avec la précision de son cadrage, notamment lorsqu’il s’agit d’effleurer le corps de Khebizi, mutilé par sa passion du corps parfait, quitte à nourrir une culture du cyberharcèlement. Ce conte désenchanté prend ainsi le pouls des femmes conditionnées par l’espoir, poussées à la faute et, a fortiori, mises en échec par un idéal qui finit par les trahir tôt ou tard. »
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