Un célèbre documentariste canadien, Leonard Fife, accorde une ultime interview à l’un de ses anciens élèves, pour dire enfin toute la vérité sur ce qu’a été sa vie. Une confession filmée sous les yeux de sa dernière épouse…

Entretien avec un sénile
« Connu pour avoir scénarisé plusieurs scénarios de Scorsese (Taxi Driver, Raging Bull, La Dernière Tentation du Christ), Paul Schrader retrouve enfin le chemin de la Croisette. À peine sorti de sa trilogie de la rédemption (First Reformed, The Card Counter, Master Gardener), le cinéaste se penche à présent sur la mélancolie d’un vieil homme sur son lit de mort dans Oh, Canada. Ses confidences sont ainsi étalées dans une ultime interview, celle qui défait les vérités et les mensonges racontés. »
« Si Leonard Fife n’est pas le héros de sa propre histoire, il devient un personnage de fiction par défaut. En hommage à l’auteur du roman d’origine, Russell Banks, décédé l’an passé, Schrader met le doigt sur la nostalgie d’une époque où l’on pouvait purger toutes ses peines et ses regrets d’un coup de volant. En regardant dans son rétroviseur, il se remémore et n’a de cesse de réécrire son passé au fur et à mesure qu’il entre en contradiction avec la figure angélique qu’on se fait de lui. Dommage que cette vision soit assez incompatible avec le portrait de carrière du cinéaste, bien qu’il reconnaisse l’existence de chemins de traverse. Nous sommes toutefois assez loin de frôler la mort cérébrale dans Oh, Canada, une fable lacrymale qui lance Paul Schrader sur la route de la démence. Il sera de la responsabilité des spectateurs de recoller les morceaux d’une vie confuse, mais bien servie par l’interprétation de ses comédiens. »
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