Sherlock Holmes accueille comme colocataire le docteur Watson. Grâce à ses capacités exceptionnelles, il aide Scotland Yard à résoudre des enquêtes.

De l’adaptation à la modernisation

Note : 4.5 sur 5.

Steven Moffat et Mark Gatis (Mycroft Holmes) ont lancé un Sherlock Holmes dans notre époque, mêlant à la fois la tension vécue dans les œuvres de Sir Arthur Conan Doyle et la créativité de l’adaptation que l’on n’aura pas à regretter. Pour les connaisseurs, les fans, les adaptent des séries policières, cette série vous entraînera dans le noyau d’un Londres isolé où deux détectives auront tout pour séduire. Benedict Cumberbatch est notre nouveau Sherlock et il tient très bien la cadence quant au style déjanté, d’un personnage pour qui le passé est pauvre. C’est pourquoi l’essentiel du feuilleton se tourne sur l’instant présent du détective qui se ressource à chaque pas dans sa vie professionnelle ou personnelle. On ne refuse donc pas le dynamisme et la clarté de cet homme qui insuffle de l’humour contre le gré de son personnage.

Il fallait donc que le docteur John Watson intervienne, porté par un Matin Freeman convaincant et efficace. Il illustre l’humanité parfaite faisant contrepoids à l’instabilité de Sherlock. Ces deux voyous intellectuels évoluent ainsi ensemble et se complètent par leur complicité si naturelle. Un petit arrêt sur Andrew Scott, dans le rôle de James Moriarty. Son interprétation est captivante et son charisme frappe bien dans les esprits. Il est la Némésis suprême du détective. Et d’une autre façon, c’est génie criminel scientifique, dont il conseille certains dans un tourbillon dont il est lui-même l’incarnation.

Ensuite, d’autres héros viennent combler le décor pour également rythmer les intrigues. On retiendra donc l’assistance de l’inspecteur Lestrade (Rupert Graves) et celle de Mrs. Hudson (Una Stubbs), deux personnages emblématiques de l’univers. Sur la forme, chaque épisode se centre sur l’intrigue d’une œuvre de Doyle et s’en inspire pour mettre en scène les enquêtes suivies. La durée de ces derniers aura de quoi surprendre, car 90 minutes en moyenne. Ce qui n’est pas pour déplaire et exige une attention quant à l’enquête étudiée. Les fragmentations en mini-épisodes auraient perturbé cette tension et cette atmosphère installée. La quête de satisfaction va bien loin pour approcher et accrocher le spectateur qui réclame un dénouement immédiat. Malgré tout, tous les épisodes sont connectés et ne manqueront pas de nous surprendre à travers divers rebondissements et révélations.

Une qualité scénaristique s’en dégage donc pour lâcher de tels prédateurs dans une ville qui réécrit son histoire fictive et dans un 221b Baker Street convivial. Beaucoup de clins d’œil raviront les fans de Sherlock, car amenés en subtilité. Il n’y a pas plus de mots pour décrire ce travail très artistique et respectueux de l’auteur. « Sherlock » s’illustre fidèle, réaliste et attractive dont on attend impatiemment une suite de même qualité.

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