Rochebrune est au bord du chaos. Johnny, leader du mouvement de protestation de la ville, a disparu après avoir braqué un fourgon. Lorsque Paul Ligre apprend la nouvelle, il revient dans la ville qui l’a vu grandir pour retrouver son ami d’enfance avant la police. Seulement, l’enquête d’Anna Werner la mène inéluctablement vers le secret qui unit Paul et Johnny…


L’île des revenants

Note : 1.5 sur 5.

« Deux frères de cœur se battent pour un rêve commun, celui de voir leur ville natale prospérer. Un homme en fuite évoque leur trajectoire, de moins en moins parallèle au fur et à mesure qu’une succession d’injustices les rappelle à l’ordre. Si les intentions d’en extraire une figure mystique sont nobles, ce polar se heurte toutefois à une mauvaise appréciation dans le ton donné aux sujets traités. Ni l’enquête policière au ralenti, ni la révolte sociale qui montre ses crocs, ni la quête de réconciliation entre deux amis d’enfance ne peuvent maintenir à flot cette intrigue, aussi bancale que léthargique. »

« Comme pour son protagoniste Paul, Baptiste Debraux redécouvre des lieux familiers, propres à son enfance avec un recul romanesque qui devrait bien trancher avec le présent, plus sombre et plus froid. Cependant, les articulations du récit sont mécaniques, rien ne semble naturel, pas même les dialogues, trop romancés pour qu’on se sente bouleversés par la tragédie d’un groupe d’amis. Cela aurait pu, en un sens, contribuer à son aura littéraire si ces motifs ne déglutinaient pas d’une temporalité à une autre. Tout semble écrit et joué au même niveau, avec des approximations qui n’aident certainement pas la vraisemblance du scénario. Si cette fiction peut trouver tout son sens sur le papier, c’est beaucoup moins le cas à l’écran, du moins en l’état. »

« Sélectionné pour clôturer la dernière édition de Reims Polar, Un homme en fuite laisse encore un arrière-goût amer derrière lui. Malgré de bonnes ambitions, Baptiste Debraux parvient rarement ou péniblement à obtenir le résultat escompté, à savoir sublimer une fable acerbe sur une liberté inaccessible, dans un monde partagé entre un désir de survie et une soif folle d’évasion. Quelle que soit l’option choisie, la démarche du cinéaste est noyée dans une incertitude qui ne profite pas à un récit autant ancré dans le réalisme, à tel point que son scénario perd toute pertinence et crédibilité. »

Retrouvez ma critique complète sur Le Mag du Ciné.


2 réponses à « Un homme en fuite »

  1. Pas folichon, et surtout pas à la hauteur en effet pour clôturer un festival qui nous aura par ailleurs offert de grands moments de cinéma.

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    1. C’est ce que l’on retiendra de cette soirée ! Dommage que la célébration du polar n’ait pas tenu bon jusqu’au bout.

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