Après une apocalypse ayant transformé la quasi-totalité de la population en zombies, un groupe d’hommes et de femmes mené par l’officier Rick Grimes tente de survivre… Ensemble, ils vont devoir tant bien que mal faire face à ce nouveau monde devenu méconnaissable, à travers leur périple dans le Sud profond des États-Unis.

Retour à l’âge de pierre

Note : 3 sur 5.

Difficile de concevoir une épopée de survie au milieu de (zombies) « walkers ». Parenthèse à intégrer, car le cinéma de Robert Rodriguez est à exclure de la culture, afin de retomber grossièrement dans des mises en scène jugées trop classiques. Les récentes reprises cinématographiques, pour la grande majorité, furent un échec sans contestation possible. C’est pourquoi ce remaniement de ce scénario post-apocalyptique décrit parfaitement l’univers et en tire un meilleur visage des interprétations psychologiques des personnages. Kobert Kirkman a bien réagi et tient une bonne adaptation qui ne demande qu’à exister. Maladie ? Virus ? L’intrigue tend davantage à éclipser les origines du mal en dépit des divers parcours des survivants d’un monde ravagé par la mort et la peur.

Rick (Andrew Lincoln) est le noyau du groupe. Il tente de mener à bien sa recherche d’un lieu paisible et bon à vivre, mais au prix de sacrifices et de pertes tragiques. Sa famille est la raison de son combat, qu’il confond parfois entre personnel et pour le groupe. Sa fidélité et sa lucidité sans faille peuvent le rendre sage et « raisonnable ». Cependant, la violence ne peut être évitée. Tous l’ont compris, et même son fils Carl (Chandler Riggs) en fait les frais. On ne peut survivre sans se battre. Quant au reste de la troupe, Shane (Jon Bernthal) est très vite défini et ciblé. Ses méthodes, bien qu’elles puissent paraître efficaces, ne satisfait pas les autres. Ici, on soulève le point de changement ou d’adaptation. Il est nécessaire d’évoluer et c’est ce que l’on cherche à nous faire comprendre. Le pourquoi du comment se distingue par les décisions que chacun prend.

On pense de suite à Daryl (Norman Reedus), le dur à cuire de la grande famille et certainement le plus « sensible ». Ensuite Hershel (Scott Wilson), le visionnaire, l’homme droit qui induit la sagesse pure et l’âme solidaire. Carol (Melissa McBride) et Michonne (Danai Gurira), deux guerrières, une par devoir et l’autre par une expérience traumatisante. Tyreese (Chad Coleman) est en recherche de la paix intérieure, etc. Chacun à sa façon recherche une nouvelle identité. Mais parlons à présent des conflits puisque c’est le sujet. Trois bonnes raisons garantissent la vision horrifique de ces « créatures » et des mutations. Leur réalisme est grandement apprécié, ainsi que les mises en scène qui leur sont associées. On ne les sollicite pas plus que cela, car ils ne constituent que le support de l’œuvre, voire le décor. Récemment, nous les négligeons peu à peu, au détriment d’espoir évoqué.

Rapidement, des impasses que l’on qualifiera par la suite de « méchants » emblématique, viennent troubler le parcours des héros. Ils démontrent l’importance des limites de ce nouveau monde dépourvu d’espace habitable et de nourritures… On ne garde que l’image de tyran, sournois et impitoyable chez eux. Ce qu’il faut tout de même remarquer, ce sont les changements de rythme, soudain. Hélas, deux voire trois saisons devront être digérées pour poser un contexte solide. De quoi réconforter les lecteurs du Comics de Frank Darabont qui observaient déjà une formation grossière du script original. Pour résumé, « The Walking Dead » est une lutte intelligente dans le fond. On s’attache à des personnages réduits à l’état primitif, voulant reconstruire une société adaptée aux situations périlleuses qu’ils rencontrent à chaque instant.

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