Pour pimenter leur vie de couple, Max et Annie animent un jeu une nuit par semaine. Cette fois ils comptent sur Brooks, le frère charismatique de Max, pour organiser une super soirée à thème autour du polar, avec vrais faux malfrats et agents fédéraux ! Brooks a même prévu de se faire enlever…. sauf qu’il reste introuvable. En tentant de résoudre l’énigme, nos joueurs invétérés commencent à comprendre qu’ils se sont peut-être trompés sur toute la ligne. De fausse piste en rebondissement, ils n’ont plus aucun point de repère et ne savent plus s’il s’agit encore d’un jeu… ou pas. Cette nuit risque bien d’être la plus délirante – et la plus dangereuse – de toute leur carrière de joueurs…


Apprendre à lâcher prise

Note : 3 sur 5.

En début de carrière derrière la caméra, le duo que forment Jonathan Goldstein (XII) et John Francis Daley furent davantage sollicités pour leur créativité scénaristique. Ils sont à la base de l’écriture des comédies « Comment Tuer Son Boss » et « Tempête de Boulettes Géantes 2 : L’Île des Miam-nimaux ». Ce n’est pas folichon, mais on trouve tout de même quelques pépites dans leur style. Ce qu’ils proposent à présent est un jeu de société à grande échelle. Ce genre de jeu se joue à plusieurs, c’est logique. Mais le plus grand défi ici est de se sentir impliqué, investi et utile dans une aventure qui promet de multiples rebondissements.

On préférera s’attarder sur un couple qui tente de raviver la flamme. Avec Max (Jason Bateman) et Annie (Rachel McAdams), c’est grâce à la passion qu’on les découvre plein de vie et d’amour. Alors que la routine vient les tâtonner, ces derniers sont à la recherche du neuf et du changement. Il fallait un grand jeu, dont le frère de Max s’est chargé de porter la responsabilité de leur faire vivre une soirée de folie. Ludique dans sa façon de faire, on reste attentif, notamment grâce à un timing notable des rebondissements. Il y a toujours du mouvement et on trouve notre compte sans que cela ne dérange davantage un visionnage qui ne peut soumettre plus que ce qu’il nous présente dès le décollage.

On se laisse tout de même surprendre par des protagonistes qui parviennent à rythmer cette comédie. On ne paresse pas, les scènes sont fluides, mais sont parfois brouillonnes lorsque les personnages font le point sur leur situation, au fur et à mesure de leur avancement. Bien évidemment, cela fait écho aux règles des jeux, que l’on rappelle constamment, mais l’état des lieux est trop fréquent pour qu’on apprécie la globalité des répliques. Tout est prétexte à générer des gags, mais qui insistent tellement que cela en devient lassant. De plus, le dénouement répond avec un coup de poker bâclé et expédié, montrant que plus personne n’avait envie de poursuivre plus longtemps. Mais c’est n’est pas ce qu’il faut retenir. Très peu dans la caricature, le récit séduit sur des aspects où on ne l’attendait pas. L’œuvre est rafraîchissante et change fondamentalement notre approche trop carrée de choses qui ne nécessitent pas autant de rigueur.

À force de trop vouloir rendre le jeu réel, la barrière entre la fiction et la réalité se brise. Et c’est pourtant là ; en flirtant avec cette limite que le doute est astucieusement utilisée. Bien que l’on évoque souvent un style ou une approche recyclée, la dimension policière et thriller, qui aurait pu voir le jour, s’effacent peu à peu. Le burlesque prend le dessus et condamne l’intrigue à slalomer entre les passages loufoques et distrayants, à ne pas confondre. « Game Night » nous invite donc à ne pas tout prendre au sérieux, ce n’est qu’un jeu. Et par définition, un jeu s’effectue en groupe dont le but est d’en ressortir divertit, sans regret. Pari gagnant.


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