Nan Goldin a révolutionné l’art de la photographie et réinventé la notion du genre et les définitions de la normalité. Immense artiste, Nan Goldin est aussi une activiste infatigable, qui, depuis des années, se bat contre la famille Sackler, responsable de la crise des opiacés aux États Unis et dans le monde. Toute la beauté et le sang versé nous mène au cœur de ses combats artistiques et politiques, mus par l’amitié, l’humanisme et l’émotion.


Portrait intime de Nan Goldin

Note : 4 sur 5.

« Le Lion d’Or 2022 ne manque pas de rugir et de mordre là où il faut, dans le cœur de son public. Si l’on croît traverser le déroulé habituel d’un mouvement social, avec tous ses écueils de chutes et de succès, Toute la beauté et le sang versé nous fait rapidement comprendre une transgression dans sa narration à tiroirs. On nous dévoile des actions militantes en coulisses, des arguments qui gravitent pourtant autour de la biographie de Nan Goldin, une artiste qui a su donner une impulsion à ses photos du quotidien.« 

« La clé de la réussite réside ainsi dans les prises de position de la photographe qu’est Nan Goldin, qui parvient à redonner vie à son entourage LGBT et à le rendre éternel à travers ses combats. Toute la beauté et le sang versé montre ainsi la possibilité de changer les choses et que par le biais de la culture peut naître un espoir, porté par un collectif, tout ce qu’il y a de plus humain et moral. »


Retrouvez ma critique complète sur Le Mag du Ciné : Toute la beauté et le sang versé : portrait intime de Nan Goldin.

2 réponses à « Toute la beauté et le sang versé »

  1. Je suis revenu lire tes mots sur le film, un texte parsemé de formules parfaitement éloquentes, qui disent bien l’originalité du traitement, et l’adresse de la proposition artistique de Laura Poitras. L’idée n’est plus silplelznt de s’emparer d’un sujet politique, d’un cri d’indignation, mais de le lier à une personnalité, à une trajectoire singulière, à une vie de douleur. D’où la formidable trouvaille de ce titre, offert en cadeau par ce psychiatre qui, sans le savoir, posait des mots sur une souffrance ineffable aux conséquences inimaginables.
    Un doc à voir, cela ne fait aucun doute.
    Bravo pour ce texte Jérémy, que je me vais me permettre de relayer chez moi.

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    1. Merci pour ton magnifique retour et ton partage !
      Laura Poitras est en effet parvenue à sublimer le portrait d’une artiste, à travers ses souffrances passées et ses actes militants, indissociables. Ce qui laisse des traces par-delà ses clichés et l’héritage d’un titre lourd de sens, comme tu le soulignes.
      Une formidable expérience à découvrir dès que possible.

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