Kim Sohee est une lycéenne au caractère bien trempé. Pour son stage de fin d’étude, elle intègre un centre d’appel de Korea Telecom. En quelques mois, son moral décline sous le poids de conditions de travail dégradantes et d’objectifs de plus en plus difficiles à tenir. Une suite d’événements suspects survenus au sein de l’entreprise éveille l’attention des autorités locales. En charge de l’enquête, l’inspectrice Yoo-jin est profondément ébranlée par ce qu’elle découvre. Seule, elle remet en cause le système.


Le prix de la réussite

Note : 3.5 sur 5.

« La danse est souvent faite de répétitions et de chutes. Il n’y a d’ailleurs qu’un seul pas entre cette passion et la nouvelle routine de Kim Sohee, une jeune étudiante qui va peu à peu se faire consumer par la compétitivité et la réalité de son nouvel emploi. »

« Ce portrait de la Corée du Sud dégage ainsi toute l’amertume d’une jeunesse perdue, sans repères précis, si ce n’est la sélectivité de l’emploi, qui ne rime pas forcément avec la sécurité ou encore l’intégrité. La force du collectif ne compte plus lorsque la réussite est synonyme d’un exploit individuel. Quand bien même, on souhaite se détacher du carcan entrepreneurial, en vantant la liberté de création, l’amie proche de Kim, dans le monde des influenceurs, témoigne et partage fatalement la même solitude. »

« L’enquêtrice nous propose ainsi de suivre sa révolte, aux côtés du spectateur, également déterminé à rendre justice à l’individu, broyé par la machine et qui ne fait que dissimuler sa souffrance. Aucun doute ni aucune faille dans les performances ne doivent transparaître aux yeux des habitants, qui cultivent une naïveté qu’on ne peut plus ignorer. La compétitivité n’est plus saine pour personne et About Kim Sohee nous convainc finalement que la prime n’en vaut pas la peine. »


Retrouvez ma critique complète sur Le Mag du Ciné : About Kim Sohee : le prix de la réussite.

2 réponses à « About Kim Sohee »

  1. « la prime n’en vaut pas la peine » mais le film exige le déplacement selon moi.
    Visionné cet après-midi (comme tu le sais), il m’a tellement cloué que je n’ai pu enchaîner sur un autre film. J’espère que les jurés du festival auront été sensibles à ce cri d’alarme englouti par les larmes de toute une génération.

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    1. Je confirme, il faut aller le voir.
      Le sujet est aussi fascinant qu’angoissant, je te comprends. Et de ce que j’ai pu voir, au terme de cette seconde journée, c’est sans doute le film le plus incisif et le plus chirurgical de la compétition.

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