Dans une petite ville paisible de Kyushu, une jeune fille de 17 ans, Suzume, rencontre un homme qui dit voyager afin de chercher une porte. Décidant de le suivre dans les montagnes, elle découvre une unique porte délabrée trônant au milieu des ruines, seul vestige ayant survécu au passage du temps.
Les enfants perdus
« Les films d’animation japonais reviennent en force, en passant par les plus grands festivals, afin que l’on continue de célébrer un art entre tradition et modernité. C’est en tout cas ce que Makoto Shinkai soutient dans sa dernière œuvre, Suzume, qu’il arrose généreusement d’humour, d’élans épiques et d’une tendresse qui ne cessent de nourrir son imaginaire. »
« Mamoru Hosoda et Makoto Shinkai se relaient en permanence, permettant ainsi au monde de se familiariser avec l’animation japonaise, qui connaît un nouvel essor, depuis le déluge incessant des mangas dans les libraires ou des animes sur les petits écrans de streaming. La culture nippone progresse encore et toujours dans ce sens, mettant en avant de nombreux héros, pour la plupart adolescents, un âge de crises et d’émerveillements sur les amitiés du quotidien, autant que sur le deuil qui les poursuit. Et Makoto Shinkai ne déroge donc pas à ses principes, en faisant de la mélancolie le principal moteur de tous ses récits. »
« Suzume cherche moins à soutirer les larmes de son public, contrairement aux précédents films, qu’à lui offrir un road-trip épique, jonglant habilement d’un registre à l’autre. Il ne reste que cette ambition sans doute trop grande pour qu’on y garde le souvenir d’avoir assisté à un Firework, tout en subtilité. L’auteur prend cependant soin de laisser une clé sous la porte pour que jamais nous ne soyons privés du voyage de retour. Espérons toutefois que celui-ci sera le pivot pour Makoto Shinkai, qui risque de tourner en rond s’il s’obstine à faire de sa thématique du deuil une priorité. De même les clins d’œil trop explicites peuvent freiner les sentiments qu’il choisit de défendre. Tourner la page, c’est ce qu’on attend à présent d’un cinéaste prometteur et convaincu par la force de la jeunesse. »
Retrouvez ma critique complète sur Le Mag du Ciné : Suzume : les enfants perdus.
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