Royaume de Chine, Xème siècle Deux clans ennemis s’affrontent : les Song, dynastie royale, et les Khitan, peuple nomade guerrier. Qiao Feng du clan Song est un héros chevaleresque respecté, maître en arts martiaux. Accusé à tort d’avoir tué un chef de son propre clan, Qiao Feng est banni. Pour prouver son innocence, il s’engage dans un long périple, parsemé de combats extraordinaires, entre demi-dieux et semi-démons.


La voie du guerrier

Note : 3 sur 5.

« Le Wuxia peut espérer renaître sur nos écrans. Sakra en démontre ses qualités et ses limites, en dépit de séquences d’action magistrales et acrobatiques, où Donnie Yen se donne à cœur joie de frapper avec la paume ouverte. Telle est la voie du guerrier. »

« Si la France commence à déterrer les œuvres d’Alexandre Dumas (Les Trois Mousquetaires : D’Artagnan), la Chine prévoit un projet tout aussi ambitieux du côté de son romancier de prestige, Jin Yong, plus connu sous le pseudonyme de Louis Cha. Cet auteur nous a quitté fin 2018, mais son esprit hante toutes les pages qu’il a laissées derrière lui, à la fois comme le testament de toute une vie et comme les promesses d’une vie de rédemption, en écho à ses héros. »

« On sent une réelle envie d’évasion, d’un cinéma certes codifié et sifflant la plupart du temps les westerns qui inspirent la patine boisée du cadre, mais la volonté de bien faire est là. Si toutes les compétences techniques ont été réunies autour des joutes acrobatiques, on constate qu’il en manque cruellement en matière de dramaturgie, chose qui fait d’un Wuxia une aventure aussi inspirante qu’émouvante. On arrive alors à mi-chemin de ces deux critères sur presque toute la seconde moitié de l’intrigue obsolète. L’envie d’y croire pour les plus optimistes se verra malgré tout écraser par un épilogue qui en dit long sur les difficultés d’adaptation qu’ont rencontrées Donnie Yen et son équipe. Si Sakra ne saura pas convaincre sur la durée, soyez néanmoins rassuré de sa générosité et de la qualité de ses phases les plus mouvementées. Nous sommes sans doute bien loin de révolutionner le genre, mais on peut dorénavant se pencher sur la face cachée d’une œuvre qui aura mis près de deux maladroites heures pour aligner ses arguments. »

Retrouvez ma critique complète sur Le Mag du Ciné.


2 réponses à « Sakra, la légende des demis-dieux »

  1. Ni Tigre ni Dragon visiblement, mais l’envie de tirer l’épée de nouveau pour vers voltiger le genre vers de nouveaux horizons. Voilà qui pourrait convenir à mon humeur King Hu. Reste à trouver un ciné qui le programme.
    Merci de m’avoir donné l’envie 🙏

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    1. Je te souhaite vivement de le découvrir ! Dans une certaine mesure, il y a également du King Hu revisité 😉

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