Parcourant les abîmes, le chien des enfers Rainer raconte les six vies de Conann, perpétuellement mise à mort par son propre avenir, à travers les époques, les mythes et les âges. Depuis son enfance, esclave de Sanja et de sa horde barbare, jusqu’à son accession aux sommets de la cruauté aux portes de notre monde.


Le festin barbare

Note : 3.5 sur 5.

« Ce qui est amoral peut également être de bon goût. Conann de Bertrand Mandico le prouve avec une esthétique qui n’appartient qu’à son univers gothique et fantastique, très librement inspiré du roman de Robert E. Howard. »

« Il y a donc là de quoi dérouter les aficionados de la célèbre version de John Milius, où la musculature d’Arnold Schwarzenegger le rendait pratiquement invincible. Mais la faiblesse du barbare ne se situe pas dans les combats au corps-à-corps, mais bien dans les sentiments qu’il éprouve. D’abord animé d’un désir de vengeance, c’est ensuite face à l’amour que la nouvelle Conann s’oppose. La guerrière de Mandico est ainsi auscultée d’une décennie à l’autre, à la force d’une succession d’interprètes de qualité (Claire Duburcq, Christa Théret, Sandra Parfait, Agata Buzek, Nathalie Richard). »

« Tuer la jeunesse et trahir ses ambitions sont les enjeux de l’héroïne, qui apprendra à ses dépens que tout ce qui ne la tue pas la rend plus émotive. En puisant dans la mythologie celte, Mandico déroute sans relâche le spectateur, à travers un rapport à notre époque qui échelonne la morale d’un bon coup d’épée et parfois directement dans la trachée. Appuyé par une mise en scène d’une grande fluidité, nous découvrons en Conann un conte et une mise en garde contre la barbarie, dont on s’en souviendra encore un moment, pour le plaisir de nos pupilles et pour certains de leurs papilles. »

Retrouvez ma critique complète sur Le Mag du Ciné.


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