C’est le printemps, la veille d’une sortie scolaire. Se‑mi voit la mort de Ha‑eun en rêve. Quelques jours plus tôt, l’adolescente s’est cassée la jambe dans un accident de vélo. Se‑mi tente alors de convaincre sa meilleure amie de l’accompagner en voyage de classe malgré son plâtre. Les deux jeunes filles vont passer une dernière journée ensemble avant le grand départ.


Un rendez-vous manqué

« Quand bien même la jeunesse est capable d’être ouverte sur l’identité sexuelle, déclarer ses sentiments à son premier amour reste le premier facteur d’angoisse. Se sentir aimé et désiré, le duo d’adolescentes de The Dream Songs ne réclame rien d’autre lors d’une journée emblématique qui scellera à jamais leur amitié. Dans cet élan, Cho Hyun-chul en tire une fable bouleversante, quitte à prendre des risques esthétiques et narratifs. »

« Après de multiples apparitions en tant qu’acteur dans des films et des séries, et fort d’une expérience de co-réalisateur sur le court-métrage Dempseyroll : Confessions, sortie en 2014, Cho Hyun-chul se lance seul aux commandes d’un premier long-métrage. Non sans maladresses, inhérentes à son début de carrière, il faut reconnaître certaines idées notables dans son approche de l’adolescence. Sa caméra tourne autour d’une relation fusionnelle entre deux lycéennes. Entre déclaration d’amour et avertissement de mauvais augure, on y évoque le rendez-vous manqué de deux âmes sœurs, à l’aube d’une tragédie nationale.« 

« Si The Dream Songs manque de clarté dans son épilogue, il ne gâche pas tout de son récit initiatique, de ces adolescentes en passe de devenir des femmes. Il prend soin de les rassurer, amenant ainsi le spectateur à redouter la destination douce-amère de ce rêve qui n’en est pas vraiment un. La joie de vivre des deux héroïnes, l’incertitude d’une relation romantique, l’incapacité à discerner la souffrance de l’autre, toutes ces notions et tous ces espoirs sont noyés dans un portrait mélancolique et déchirant. Ce premier film reste encourageant à bien des égards et le style d’écriture du cinéaste ne peut que s’affiner à l’avenir. »

Retrouvez ma critique complète sur Le Mag du Ciné.


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