Orphelin depuis sa naissance, Edward découvre à l’âge adulte qu’il a un jumeau et une mère qu’il ne connait pas. Avec sa petite amie Ryley, il part les rencontrer dans leur magnifique demeure isolée au cœur d’une région recluse. Les retrouvailles passées, le jeune couple se rend compte que les apparences sont trompeuses : la famille d’Edward cache un monstrueux secret. Leur visite va tourner au cauchemar…


Maudits par le sang

Note : 3 sur 5.

« Amelia’s Children réunit tous les paramètres d’une production Blumhouse : un décor unique et isolé, peu de personnages, un incident surnaturel et bien sûr un budget limité. Mais qu’on ne s’y trompe pas, Abrantes n’hésite pas à sortir des sentiers battus et il le prouve sans délai. Dans les premières minutes, dans une intensité rare qui n’a pas besoin de dialogue pour donner un coup de chaud bien senti, la caméra traverse un manoir dont l’architecture particulière nous restera en tête. Nous nous garderons d’en dévoiler la teneur scénaristique, mais cette entrée en matière témoigne d’une bonne maîtrise de la gestion de l’espace, du hors-champ et des codes cinématographiques. »

« Edward et Manuel partagent le même visage, celui de Carloto Cotta. Il déploie la même fébrilité candide que dans Diamantino, où il tenait également le premier rôle. […] Le décalage de leur personnalité est, de premier abord, un vecteur d’humour apprécié. Dans un délicieux mélange, alterné avec le frisson, Abrantes ne nous fait pas regretter ce détour mortel chez l’inquiétante Amelia et ses enfants maudits par le sang. Pour cause, cette mère qui attend le retour de son second fils à son chevet a tout d’une chimère, voire d’une sorcière. »

« Dans ces retrouvailles familiales qui virent au cauchemar, Gabriel Abrantes manque de brouiller les pistes comme Jordan Peele l’a fait dans Get Out. C’est plutôt dans la composition hallucinatoire de la Abuela immortelle de Paco Plaza que son film se rapproche. Le sous-texte grandissant de Dorian Gray évoque les dérives du narcissisme à travers une relation incestueuse. Le cinéaste portugais parle ainsi d’excentricité, de perversion et de violence dans l’aristocratie européenne. […] On ne boude évidemment pas notre plaisir de suivre le déroulé d’Amelia’s Children, notamment grâce à la précieuse performance de Brigette Lundy-Paine, déconstruisant ainsi l’archétype de la petite amie modèle et peu encline à la mutinerie. Reste que ces petites imperfections dans le dernier acte risquent d’en laisser plus d’un sur la touche. »

Retrouvez ma critique complète sur Le Mag du Ciné.


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