1962. Lors d’un congrès de physique dans les Alpes suisses, le jeune Johannes défend une théorie sur l’existence de mondes parallèles. Mais personne n’y croit, pas même son tuteur. Les mystères s’accumulent pourtant : une curieuse formation nuageuse dans le ciel ; la présence fantomatique de Karin, cette jeune pianiste qui l’obsède et semble tout savoir de lui… Et ces personnes victimes d’accidents étranges dans la montagne ? Le réel semble bien fragile en ce lieu.


Correspondance quantique

Note : 3.5 sur 5.

« Nul besoin d’être au fait des théories quantiques pour explorer les vastes horizons d’Universal Theory. Timm Kröger s’assure que sa vision hitchcockienne du multivers reste suffisamment obscure afin que l’on médite sur la trajectoire des personnages, dont la prédestination ne semble jamais définitive. Ce film noir nous invite à un jeu de piste stimulant et visuellement exaltant ! »

« L’esthétique du film à elle seule suffit à brasser tout un tas de références cinématographiques identifiées, d’Alfred Hitchcock à David Lynch, en passant par Otto Preminger. […] Mais en réalité, ce jeu d’identification n’est ici que pour justifier la « théorie du tout » qui se joue dans les Alpes suisses, tandis que la Guerre Froide bât son plein et que le monde est vraisemblablement plongé dans une hallucination collective. Ce n’est pourtant pas dans une vue d’ensemble que le réalisateur étudie la question. C’est plutôt dans ce petit périmètre du multivers et de l’inconscient de son héros qu’il nous invite à renoncer à la raison. »

« Universal Theory nous raconte comment Johannes devient peu à peu le fantôme de sa propre histoire, tandis que sa théorie ésotérique des mondes parallèles ne semble pas aussi réfutable qu’il n’y paraît. […] À défaut de développer des réponses claires, le film brille par la photographie de Roland Stuprich, qui tutoie l’esthétique visuelle des années 50 et 60. Et la partition du compositeur Diego Ramos Rodríguez aide invariablement à nous immerger dans ce dédale onirique. De cette façon, certains éléments ont plus de relief au visionnage, à commencer par les fantômes de la Seconde Guerre mondiale.

« Le multivers est loin de constituer le concept le plus novateur du moment. Malgré tout, il existe un regain d’intérêt dans ce bad trip obsessionnel. On ne sait jamais vraiment où on va dans Universal Theory, un film noir teinté d’onirisme, où la forme l’emporte clairement sur le fond. L’intrigue avance dans une ambiguïté qui distord l’espace et le temps, révélant ainsi différentes facettes de la condition humaine à travers Johannes, un héros mélancolique qui ressasse les mêmes questions existentielles que nous. »

Retrouvez ma critique complète sur Le Mag du Ciné.


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