Les exploits quotidiens et méconnus d’un groupe de scientifiques, chasseurs de tornades du Midwest aux Etats-Unis. Jo Harding, qui a vu son père emporté par une tornade quand elle était enfant, sillonne inlassablement les routes du Midwest à la tête d’une petite équipe de météorologues, aventuriers et casse-cou, unis autour d’un même objectif : observer les tornades sur leur terrain d’élection.


Un vent de terreur

Note : 3.5 sur 5.

« Facile de reconnaître un monstre de cinéma quand on en voir un. La tornade fait partie de ces phénomènes météorologiques qui engendrent autant de dégâts que de succès sur la scène hollywoodienne. Pourtant, aucune autre bourrasque ne semble faire le poids avec le second long-métrage de Jan De Bont. Parfois dévastatrice, souvent kitsch, rarement mémorable, certains y ont même placé des requins dans le tourbillon, la tornade est une star à part entière dans Twister, un récit d’action et de réconciliation. »

« Si les avancées technologiques ne lui sont pas favorables, il faut reconnaître à Jan de Bont un sens aigu de la narration par la tension. L’ancien directeur de la photographie de Paul Verhoeven et de John McTiernan a donc dédié toute son attention sur le crescendo, ce qui lui permet également de compenser avec des faiblesses d’écriture. En prenant en otage Keanu Reeves et Sandra Bullock dans un bus que l’on prive de pédales de frein, le cinéaste néerlandais garde une structure similaire pour son nouveau couple, qui connaît également ses zones de turbulences. Speed puisait ainsi dans les codes du film catastrophe pour rectifier la trajectoire de ses personnages en cours de route. Et cette fois-ci la menace n’a pas de visage, si ce n’est une sombre silhouette enveloppée dont la force de frappe défie toutes les créations humaines qu’elle croise. Un programme aussi récréatif qu’un rollercoaster avec le plus d’effets pratiques possible. C’est pourquoi le film ne réclame rien de plus qu’un divertissement vrombissant, ce à quoi George Miller parviendra à compléter d’une signature d’auteur avec Mad Max : Fury Road, mais c’est encore une autre histoire… »

« Propulsé par Amblin, distribué par la Warner, Twister reste aujourd’hui un indémodable film catastrophe et d’action qui emporte tout sur son passage. En maximisant les effets pratiques, quitte à mettre la santé des comédiens en danger, le film témoigne d’un savoir-faire qui s’est perdu parmi les séries B. Le spectateur est constamment mis sous tension, avec la belle assurance qu’elle ne redescende pas de sitôt, même à la fin du générique. Si tout n’a pas été parfait en coulisses, il faut reconnaître les qualités d’un artisan tel que Jan de Bont, un magicien du numérique et un conteur d’une incroyable efficacité. »

Retrouvez ma critique complète sur Le Mag du Ciné.


3 réponses à « Twister »

  1. J’ai l’impression que ce film trouve aujourd’hui les grâces dont il n’a pas tellement bénéficié à l’époque de sa sortie. Le temps a su calmer la tempête critique déclenchée à chaud. Cela donne de l’espoir à bien des films actuels mal accueillis.

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